Compte-rendu de la réunion publique du 21 mars 2012
Monsieur Alain Parlanti, Maire des Arcs Sur Argens,
Monsieur Pierre Jugy, Maire de Tourtour,
Julien , Docteur en géologie, Conférencier, Membre du Collectif83
Christine , Collectif des Arcs (présentation des Collectifs et historique),
Robert , Collectif des Arcs (président de séance),
Christine souhaite la bienvenue à l'assemblée et présente les intervenants de la réunion :
Monsieur Alain Parlanti, Maire des Arcs, dont le soutien indéfectible au collectif Arcois est chaleureusement salué.
Monsieur Pierre Jugy, Maire de Tourtour, porte-parole du collectif des maires varois, fidèle à son engagement dans la lutte contre l’exploitation des Gaz de Schistes et notamment contre le permis de Brignoles,
Julien, Docteur en géologie, conférencier sur les gaz d'argile dit de schiste, membre du collectif 83.
Robert , membre du Collectif Arcois, président de séance.
Elle les remercie de leur présence ainsi que toutes les personnes qui soutiennent le collectif activement, le Café de la Tour et tous les membres actifs du collectif, son cousin Philippe qui l’a aidée à réaliser l’affiche « Les Arcs sous Gaz » ainsi que l’imprimerie Reproconcept et l’Atelier d’Encadrement des Allées à Draguignan, toutes personnes sans lesquelles il serait difficile au collectif de rassembler et d’informer les gens.
Précisions pour les nouveaux venus : le blog http://lesarcscontrelegazdeschiste.over-blog.com/
Monsieur Parlanti prend la parole et remercie Monsieur Jugy de sa présence ce soir et réitère son soutien au mouvement. Il précise que les panneaux "Les Arcs Sur Argens Contre le Gaz de Schiste" sont arrivés et sont en cours d'installation (pour rappel : un au rond point de l'HyperU, et deux autres à chaque entrée du village).
Une fois les présentations faites, Christine brosse un tableau général de la situation, qui retrace notre action depuis début 2011, rappelant la naissance du collectif non au gaz de schiste 83 le 23 février 2011, collectif qui se bat depuis un an contre le permis de Brignoles, la mobilisation des Ardéchois que nous, Varois moyens, suivions de loin en ne nous sentant pas concernés, la loi du 13 juillet 2011 interdisant la fracturation hydraulique et l’abrogation des trois permis (accordés) de Nant, Villeneuve de Berg et Montélimar le 3 octobre 2011. Elle souligne que la loi du 13 juillet n’avait pour but que de nous endormir et de nous cacher la forêt des permis non encore accordés car depuis janvier 2012 l’instruction de tous ces permis s’accélère : 14 permis accordés le 19 janvier en Ile de France et Aquitaine, en février reprise de l’instruction pour les permis en Rhône-Alpes, en mars reprise de l’instruction pour le plus grand permis à ce jour (10 405km2)dans le Sud - Ouest. Enfin les permis de Cahors et de Brignoles (cf carte sur le blog) toujours à l’instruction, et le permis Rhône-Maritime au large de Port-Cros qui doit être renouvelé. Dates butoir pour ces deux derniers permis qui nous concernent directement : 11 avril pour la Méditerranée et 30 avril pour Brignoles.
Enfin Schuepbach aurait attaqué l'abrogation des permis de Nant et de Ville-
neuve de Berg.
Elle conclut en soulignant le rôle essentiel des collectifs locaux, créés à l’initiative du collectif 83 (sans lequel nous serions restés dans l’ignorance du danger).
Leur rôle :
Rassembler les citoyens de tout bord afin de les informer et de faire diffuser l’information, et leur objectif final : quadriller les communes afin d’exercer notre vigilance.
La parole est donnée à Robert , qui la passe à JULIEN POUR UNE PRESENTATION SCIENTIFIQUE DU DOSSIER, (présentation qui justifiera cette nécessité de vigilance), qui se fait sous forme d’un diaporama.
« En 2008, l’entreprise Schuepbach Energy LLC, une société de forage américaine enregistrée à Dallas, au Texas, avait déposé un permis de recherche exclusive dans une zone couvrant 6785 km2 autour de la commune de Brignoles, soit près 75 % du département du Var et des Alpes-Maritimes. Tout le monde s’inquiète des conséquences d’un éventuel permis d’exploitation sur l’environnement local en raison de l’injection d’énormes quantités d’eau et de produits chimiques ».
Géologie régionale et particularités
la fracturation hydraulique (méthode, produits utilisés,…), autres fracturations
phénomènes sismiques
risques dans le sous sol (métaux lourds, radiations, … eaux souterraines, …)
les produits utilisés
risques sur le sol (eaux de surface, …
risques dans l’air
risques pour l’homme (sa santé), son environnement…
la situation en France (points, loi, code minier, actualité,…)
la situation dans la région
Cette présentation a permis de constater :
-Que la loi du 13 juillet ne nous protège pas des risques écologique et sanitaire:
La fracturation hydraulique n’y est pas définie et reste autorisée « à seules fins de recherche scientifique ».La validité d’un permis exclusif de recherche est passée à 15 ans avec le nouveau code minier du 1er mars 2011.
Or pour rechercher du gaz les dégâts sont les mêmes que pour l’exploiter :
- libération de substances toxiques par la roche rendue perméable,
forte densité de puits nécessaires provoquant :
- un mitage du paysage
- des pollutions de l'eau, de l'air et des sols
- un coût élevé du suivi des puits.
- La difficulté à obtenir des informations sur le sujet, dans le Var comme partout ailleurs. On ne sait toujours pas à quel stade en est l’avancement du dossier.
- Que seule la mobilisation citoyenne peut faire pièce aux intentions des entreprises et du gouvernement en la matière
- Que les élus, dès qu’ils sont informés, se sentent concernés dans leur grande majorité, et se mobilisent pour exprimer leur hostilité au projet.
Après un rappel des nombreux problèmes environnementaux soulevés par l’industrie des Gaz de Schiste dans le monde entier, il a été confirmé par Julien Beltramo, Docteur en Géologie, que d’un point de vue géologique, l’exploration et l’extraction de gaz de schiste poseraient plusieurs problèmes spécifiques à notre région qui doivent être pris en compte :
- Les eaux souterraines circulent vite et une pollution locale pourrait se généraliser très vite, avant que l’on ait le temps de réagir
- Notre région, dans son sous-sol, comprend de nombreuses failles qui ne pourraient qu’être fragilisées par la technique de l’hydro-fracturation et personne ne peut en imaginer les conséquences
- Notre région est à l’évidence une région sismique fragile et des séismes provoqués à l’occasion de ces fracturations pourraient avoir des répercussions inattendues.
Enfin, il a été rappelé que les bassins de rétention des eaux usées remontées des puits après les « fracking » pourraient être soumis à des épisodes pluvieux de grande intensité, fréquents en région méditerranéenne, et se déverser dans la nature avec leur chargement d’éléments polluants en tous genres.
LA PAROLE EST DONNEE A MONSIEUR PIERRE JUGY, MAIRE DE TOURTOUR, dont le dossier sur le gaz de schiste est le cheval de bataille. Après la semaine passée à donner des interviews sur France3, BFMTV, Europe1 et d’autres autour du thème du gaz de schiste,et après la réunion du 18 mars à Tourtour animée par des toxicologue, hydrologue, sismologue et chimiste le Maire de Tourtour précise que s'il n’obtient pas la réponse des candidats à la présidentielle sur ce qu’ils ont l’intention de faire sur notre territoire, il rendra la clé de sa mairie et c'est le préfet qui gérera les élections, mais lui arrêtera sa participation car il n’aura pas la possibilité de regarder dans les yeux ses enfants et petits-enfants quand ceux-ci lui diront : « on a dû se déplacer de nos villages parce qu’il n’y avait plus d’eau, parce que vous l’avez polluée ». Cela, on ne le laissera pas passer, déclare Monsieur Jugy, et nombre d'élus le suivront .
Il faut s’attendre à une nouvelle offensive des industriels attirés par la manne financière dégagée par cette nouvelle ressource énergétique de notre sous- sol. Les pétroliers vont tout faire pour s’adapter en contournant la loi.
C’est pour organiser l’indispensable mobilisation des élus que le Maire de Tourtour est déjà intervenu à des dizaines de réunions locales à la demande des maires ou des Collectifs anti gaz de schiste. Il apporte son témoignage d’élu sur la réalité de la menace que fait peser l’exploitation de cette nouvelle ressource sur la qualité de la vie des habitants des régions concernées.
Le message est donc clair, concernant le Permis de Brignoles, tout faire pour éviter qu’il ne soit accordé.
Robert et Christine enchaînent sur la présentation du RASSEMBLEMENT NATIONAL DU 8 AVRIL 2012, A LA SEYNE, A PARTIR DE 11.00 :
pique-nique citoyen à partir de 11.00,
rassemblement terrestre à 14.00,
animations musicales 15.30
au parc de la Navale (anciens chantiers navals) de La Seyne sur mer.
DU SUCCES DE CE RASSEMBLEMENT DEPEND LE SORT DES PERMIS !
Des bus sont prévus au départ de Draguignan (gare routière) et du Muy (péage). Contacter le Collectif ou aller sur le blog des Arcs pour plus d’informations. Pour les règlements des places de bus, laisser les chèques au café de la Tour (ou la maison de la presse attenante) qui remettra un bon et transmettra les règlements au collectif.
Toutes les informations pratiques de la journée sont accessibles ici : http://www.docgazdeschiste83.org/mer/
Toute la journée aussi : rassemblement maritime : sortie des bateaux dans tous les ports du littoral.
Permis Rhône-Maritime : Bientôt des puits d’extraction de pétrole et de gaz au large de Toulon, Hyères et du parc national de Port-Cros ?
Que se passerait-il si, comme dans le golfe du Mexique, une plateforme d’exploitation d’hydrocarbures en eaux profondes venait à exploser dans une mer aussi fermée que la Méditerranée, à moins de trente kilomètres des côtes varoises ?
DEBAT CITOYEN
Puis visionnage du film Gasland : http://www.lrs-france.fr/pdf/Gazland2.avi
Fin de la réunion à 21h30