Compte-rendu de la réunion annuelle du CAP le 24 mars 2018.
La réunion s’est tenue en présence de Monsieur Alain Parlanti, maire des Arcs, de deux de ses adjoints Nathalie Gonzales et Nicolas Datchy et de Jean-Claude Kreiss, conseiller délégué aux espaces verts.
Etaient excusés ou malades: Nadine Bronner, Kathy Brouard, Frank Dugas, Claude Galland, Isabelle et Philippe Gilles, Marlène Kopec, Christine Manceron, Olivier Pommeret, Denys Rossignol.
28 présents (habitants des Arcs, de Draguignan, de Figanières, de Trans et de Vidauban). A noter aussi la présence d’Aurélie et de Sami de la ferme Oamaru.
I/La réunion a commencé comme d’habitude par le point sur la situation mondiale, car nous continuons à nous intéresser au gaz de schiste dans le monde: nous restons attachés à notre tradition d’information (par le biais du blog, de facebook, de cette réunion annuelle et de la journée des associations), à notre tradition de vigilance et de solidarité. Notre devise demeure NI ICI, NI AILLEURS.
-ICI : En France le problème du gaz de schiste semble résolu avec la loi Hulot sur la transition énergétique adoptée en décembre, même si cette loi présente des failles, notamment en ce qui concerne les gaz de couche.
Depuis l’association Collectifs 83 non au gaz de schiste a été dissoute.
Le 10 mars les collectifs ardéchois fêtaient leur victoire, et comme eux nous disons tout ici c’est gagné, AILLEURS tout reste à faire, nous restons vigilants et solidaires :
SOLIDAIRES
- du Québec qui nous appelait au secours en janvier, nous demandant d’écrire à Justin Trudeau pour que le gel sur la fracturation hydraulique ne soit pas levé (à noter cependant que le petit village de Ristigouche en Gaspésie vient de gagner contre la compagnie gazière Gastem qui lui réclamait 1,5 millions de dollars),
- de l’Algérie, où Total veut exploiter le champ de gaz non conventionnel de Timimoun,
- de la Grande-Bretagne où la résistance des habitants contre la fracturation hydraulique s’intensifie dans le Lancashire, dans le Yorkshire et le Nottinghamshire, avec le soutien de scientifiques, d’universitaires et de la styliste Vivienne Westwood, notamment pour protéger la forêt de Sherwood du groupe pétrochimique Ineos...
...Ineos qui importe en Europe du gaz de schiste liquéfié (LNG) américain pour fabriquer dans ses usines de Norvège et d’Ecosse du plastique, source majeure de la pollution de nos océans...
Par ailleurs le premier cargo de LNG affrété par Shell vient de quitter le Maryland pour le Pembrokeshire.
Mais NI AILLEURS aussi car nous sommes CONCERNÉS par ce qui se passe dans le monde.
La planète pétrole est inquiète, même si les prix du pétrole sont remontés à 60-70 dollars.
En effet cette hausse des prix profite essentiellement aux gaz et pétrole de schiste américains, ce qui n’était pas le but recherché par l’OPEP !
OR ce boom des pétrole et gaz de schiste américains repose sur une gigantesque bulle de dettes.
Il a profité, d’après le journaliste américain Richard Heinberg, de tout l’argent frais mis sur le marché par les banques pour renflouer les investisseurs après la crise de 2008, ce qui explique que le pic pétrolier attendu en 2011 n’a pas eu lieu. Ce boom repose donc sur l’argent des autres, mais seulement tant que ces autres sont intéressés. Or on commence à parler de pic de la demande (c'est-à-dire que la demande va baisser, comme le montre la vogue de la voiture électrique et hybride). Et quand les investissements vont baisser la production va baisser et la bulle éclatera (dans 2ans, 10 ans ?) : alors la nation américaine ne pourra pas faire face, une crise majeure éclatera et les autres pays seront touchés.
Tout semble corroborer ce que dit ce journaliste américain : la Norvège, l’Arabie Saoudite se préparent à l’après-pétrole, comme nous le disions en 2016 et 2017, forer coûte très cher, les sweet spots (les gisements les plus juteux) s’épuisent et les investissements donnent les premiers signes de faiblesse (le Monde du 17 mars2018).
En transition il est rappelé que, selon l’OMM (Organisation Météorologique Mondiale), la moyenne des cinq années de 2013 à 2017 est la plus haute jamais enregistrée, et que le total des pertes dues aux catastrophes liées aux conditions climatiques en 2017 est estimé à 320 milliards de dollars.
Ce qui va dans le sens de ce qui a été dit plus haut : la fin du pétrole ne viendra pas par manque de pétrole, mais en raison de l’urgence climatique... et de son coût !.
Serons-nous prêts quand la crise éclatera ?
On peut en douter : il faut donc agir et nous devons tous faire notre part.
Dans ce domaine il est rappelé que le CAP est adhérent de Colibris 83-Dracénie et aussi que l’objectif du CAP est de continuer le travail commencé en 2012 en élargissant le champ d’action, de sensibiliser, rassembler, collecter, initier, le tout dans l’union et en partenariat avec d’autres associations.
II/ Les actions du CAP depuis octobre 2017
-notre nouveau t-shirt
-soutien à l’association agricole foncière et solidaire de Claude Dolbeau
Si vous avez connaissance de terres agricoles vacantes...
-participation à la création du réseau Var en transition, dont l’un des objectifs est une boîte à outils à l’usage des communes pour échange et partage.
Un document provisoire sur les initiatives locales dans le Var est remis aux élus présents ainsi qu’un flyer sur le Var en Transition. Sont évoqués la foire bio de la Farlède les 14 et 15 avril et le Tour de France pour le Climat Alternatiba en septembre, qui serviront de point de lancement médiatique au Var en Transition.
M. Le Maire, très intéressé, précise que le village des Arcs est particulièrement mobilisé autour de deux projets :
- Alimentaire tout d’abord : la mairie est en possession de terres agricoles. Mais l’exploitation de ces terres ne peut se faire que si des débouchés de commercialisation ont été préalablement étudiés. Un partenariat avec le lycée agricole est envisageable. Un projet de Halles Agricoles est à l’étude (elles se situeront à côté de la coopérative).
- Les bâtiments publics sont en auto-suffisance énergétique. Aux Bréguières, les installations photovoltaïques couvrent en grande partie (selon la saison) les besoins en électricité de la commune. Ces dispositifs sont à développer.
III/Les questions et les projets du CAP pour 2018 (en partenariat éventuel avec d’autres associations)
- Gestion des déchets :
Sont évoqués
*l’association Ecoscience Provence qui aide les communes à mieux gérer leurs déchets avec l’exemple du marché de Garéoult,
*un projet de récolte des déchets alimentaires des restaurants aux Arcs (Bernard H.),
Est évoqué l’exemple de La Tricyclerie à Nantes qui effectue un circuit hebdomadaire de récupération en vélo-remorque pour amener ensuite ces déchets sur un espace de compostage.
*la saleté aux abords des bacs à ordures,
*le problème des ordures en forêt.
Loulou précise qu’un effort a été fait il y quelques années par les chasseurs avec la mise en place de poubelles dans la forêt. Celles-ci n’ont pas tenu un an. Elles ont été saccagées ou volées.
Autre possibilité évoquée : des panneaux « Rapportez vos ordures à la maison ! »
Le problème des incivilités des promeneurs et autres amène la question de ...
2) L’éducation à l’environnement
*Est évoquée l’association Sigalloux et son programme d’éducation à l’environnement.
*Agnès C. précise les actions qu’elle met en place dans le cadre de son enseignement au collège afin de sensibiliser les jeunes aux questions environnementales.
* A la fin de la réunion Aurélie et Sami de la ferme Oamaru indiquent qu’ils peuvent aussi faire de l’éducation à l’environnement.
Mais Loulou déplore le manque d’intérêt des enfants pour ces problèmes.
3) Quelles pistes pour une énergie plus verte ?
*Denys R. aurait souhaité évoquer la réhabilitation des équipements locaux qui permettaient de produire une électricité moins chère, et Monsieur le Maire répond que c’est déjà ce qu’il fait aux Bréguières et autres (projet de réhabilitation du moulin Sainte Cécile).
*Proposition d’achat groupé de chauffe-eaux solaires :
M. Le Maire souligne que ceci peut être compliqué et problématique pour la mairie si des dysfonctionnements apparaissent avec les chauffe-eau. Par contre Bertrand V. souligne (après la réunion...) que des achats groupés peuvent effectués sans la mairie...
4) Quelles pistes pour la gestion de l’eau ?
Proposition d’achat groupé de citernes de récupération d’eau de pluie.
Cette idée de faire l’acquisition de citernes pour récolter l’eau de pluie semble pertinente à Monsieur le Maire, contrairement à celle des chauffe-eau solaires.
5) Biodiversité
*chacun peut créer une zone de buzz dans son jardin ou sur son balcon (plantes mellifères),
*Monsieur le Maire indique que des plantes mellifères vont être plantées sur la promenade
Max Carzoli,
*rappel du problème des ailantes invasives: attention, il y en a au bord de l’Argens !
Un exemple d’éradication se trouve en cliquant ici.
*une balade botanique avec Roselyne sera proposée au pique-nique du 3 juin,
*proposition d’un inventaire participatif de la biodiversité aux Arcs (et environs).
Cette idée d’inventaire botanique semble intéresser plusieurs personnes présentes. Il faudrait envisager, par exemple, de pouvoir prendre en photo certaines espèces et de les faire expertiser. Pourquoi ne pas créer un site où les espèces seraient répertoriées ?
Il faudrait aussi envisager une collaboration avec la commune des Arcs et le Museum d’Histoire Naturelle de Toulon: Monsieur le Maire est intéressé, une réunion sera organisée ultérieurement pour fixer les modalités de cet inventaire, qui se veut a priori un inventaire « amateur » afin de rassembler le plus grand nombre.
Frank D signale que de beaux pieds d’indigo (isatis tinctoria )se trouvent sur le rond-point d’Hyper U.
La réunion se conclut avec un appel pour récolter un peu de sous (la caisse étant vide...)
*et avec le rappel du pique-nique du 3 juin, haut lieu de la découverte de la forêt des Arcs, de ses randos et de sa biodiversité! Cette année nous remontons sur les hauteurs, près de la piste des Estelles.
Comme d’habitude Marlène de Gym V Sport Santé proposera une initiation à la marche nordique.
Nouveauté : notre collaboration avec la ferme Oamaru (située chemin du Bac), qui proposera sur le chemin du retour goûter et boissons rafraîchissantes aux pique-niqueurs, ainsi qu’une visite de la ferme.
La réunion se conclut dans la convivialité autour d’un apéro bio.
