Nous sommes tous des réfugiés

Publié le par collectif anti-gaz de schiste des Arcs sur Argens

Le collectif stop gaz de schiste des Arcs ne peut pas se taire plus longtemps, de toutes parts des voix se font entendre pour en appeler à notre humanité, des voix de tout bord dont la moindre n'est pas celle du pape François.

Il y a huit mois nous étions tous Charlie, aujourd'hui nous sommes tous des réfugiés, comme l'étaient les Français lors de l'exode de 1940, comme l'étaient les Espagnols fuyant la dictature franquiste, comme nous pourrions tous le redevenir…

Nous sommes un collectif et ,à ce titre, nous défendons des valeurs d'humanité et de solidarité, de plus nous sommes un collectif opposé à l'exploitation du gaz de schiste qui défend la nature et l'environnement, or l'être humain fait partie de la nature et de l'environnement, l'être humain, seule espèce animale qui détruit son habitat, par la pollution, par les guerres…

Vous vous posez peut-être des questions, vous êtes peut-être effrayés par cette vague migratoire que certains analystes comparent déjà à l'exode des Irlandais lors de la Grande Famine du milieu du 19ème siècle…

Alors consultez le dossier ci-dessous, constitué de documents de tous bords:

-les dessins émouvants de Zep nous montrant Titeuf confronté à la guerre,

-deux articles de Var Matin, Mutti Merkel et l'appel aux maires du Var,

-l'appel de Pierre Gattaz

-l'appel aux dons de BNP Paribas pour les réfugiés.

Non, il ne s'agit pas de déshabiller Paul pour habiller Pierre, non il ne s'agit pas de donner aux réfugiés les logements qu'attendent les familles françaises, il s'agit d'accueillir ces hommes, ces femmes, ces enfants dignement et humainement.

Vous pouvez si vous le désirez signer la pétition sur l'accueil des réfugiés en cliquant sur le lien bleu.

Nous ne pouvons que souhaiter que l'Europe soit à la hauteur de ce défi historique: certes les Allemands ont rétabli temporairement les contrôles aux frontières, mais pas seulement parce qu'ils sont débordés, aussi et surtout pour mettre l'Europe en face de ses responsabilités.

Bonne lecture!

Christine, pour le collectif des Arcs

 

Document N°1

3 images extraites de "mi petit, mi grand" sur le blog de Zep.

Terriblement émouvant.

Et la guerre surprit Titeuf au petit déjeuner

Cliquez sur le lien bleu pour accéder à l'ensemble de la BD sur la mort de Titeuf..

Nous sommes tous des réfugiés
Nous sommes tous des réfugiés
Nous sommes tous des réfugiés

Document N°2

 

Nous sommes tous des réfugiés

Document N°3

Nous sommes tous des réfugiés

Document N°4

 

Les migrants sont un atout pour la France

L'accueil décent des migrants est un impératif moral, mais c'est également une occasion économique à saisir 

La crise actuelle des migrants nous oblige à l'action. Nous ne pouvons plus nous contenter d'assister passivement à la tragédie qui se joue à nos portes. Et cela nous impose de relever trois défis.

Premier défi : l'accueil. L'accueil décent des migrants est un impératif, d'abord pour des questions de simple humanité et de cohérence avec l'une des trois valeurs fondatrices de notre République, la fraternité. Un pays qui renonce à ses valeurs est un pays qui se perd. Mais aussi parce que c'est une opportunité pour notre pays. Cessons toute condescendance envers ces migrants : ils ont souvent un fort niveau d'éducation, sont la plupart du temps jeunes, formés et n'ont qu'une envie, vivre en paix et pouvoir élever une famille.

La France doit donc agir pour rester fidèle à elle-même. Bien sûr, cet accueil doit se faire selon des règles, en accord avec les valeurs de notre République, avec humanité et fermeté, avec des droits et des devoirs. Il doit aussi évidemment tenir compte de notre situation économique, sociale et politique. Mais nos difficultés ne peuvent pas être une excuse pour ne rien faire. Accueillons-les et sachons tirer profit de leur dynamisme, de leur courage, de leur histoire aussi. Accélérons enfin nos réformes pour être capables de les intégrer pleinement dans la durée.

Une volonté commune

Deuxième défi : l'Europe. L'Europe que nous construisons collectivement ne peut pas se contenter d'être un grand marché. La convergenceest nécessaire pour nos règles fiscales et sociales, mais aussi dans notre action face aux grandes crises mondiales. Le couple franco-allemand doit être le moteur de cette convergence. Il en va aussi de la crédibilité de l'Union européenne. Le rapprochement actuel entre nos deux pays est donc une bonne nouvelle mais ce n'est qu'un premier pas. Se coordonner pour accueillir les migrants politiques est nécessaire, mais il faut aussi savoir lutter contre les passeurs, tous les trafiquants d'êtres humains, les terroristes, et impulser une volonté commune pour régler enfin les problèmes en amont.

Troisième défi : les causes. Car après l'urgence, il faut regarder la source de ces problèmes. Et donc s'attaquer, désormais, aux causes mêmes de ces migrations.

Les conflits tout d'abord. En la matière, les solutions ne sont ni simples ni évidentes et demanderont des années. Ainsi la situation de chaos profond dans laquelle sont plongés la Syrie et l'Irak alimente ces exodes massifs. Mais c'est aussi une partie de notre histoire qui se joue au Moyen-Orient. La reine Rania de Jordanie nous a récemment rappelé ce qu'il en était : " L'échec n'est pas une option. Si nous échouons, l'Etat islamique gagnera. Et si ce dernier gagne, la région sera rapidement réduite à néant, entraînant des répercussions mondiales pour longtemps. "

La situation économique ensuite, notamment du Maghreb et de l'Afrique, le continent à nos portes. Comment croire, à l'heure où l'information n'a plus de frontières, que l'Europe peut se construire enfermée dans ses murs, en maintenant à distance un continent qui frappe à la porte de la prospérité ? Comment, surtout, ne pas voir le potentiel extraordinaire d'un continent jeune, dynamique, fort de richesses naturelles encore largement inexploitées ? Le moment semble venu d'une grande ambition pour le développement du Maghreb et de l'Afrique, d'un plan structuré pour que le " réveil du continent africain " devienne une réalité. Car ce continent ne doit pas être ressenti comme une menace pour l'Europe.

C'est d'abord et principalement une chance si nous savons nous y prendre. Proposons une vision commune, un espoir, des mesures concrètes. Travaillons avec les pays qui le veulent. Développons des projets de coopération économiques et sociaux. Motivons et soutenons nos entrepreneurs pour qu'ils se saisissent des opportunités qui s'ouvrent dans ce continent. Négocions des transferts de technologies, formons, éduquons, stabilisons le continent en somme. En tant que partenaire historique, linguistique, politique et économique de beaucoup de pays du Maghreb et d'Afrique, la France a une carte à jouer pour que ce grand continent, qui passera d'une population de 1  milliard d'individus aujourd'hui, à 2  milliards en  2050, se réveille comme l'ont fait la Chine et les dragons asiatiques. Le continent africain doit devenir ainsi économiquement viable afin d'être politiquement stable et être enfin maître de son destin.

Nous en sortirons tous gagnants. Agissons.

par Pierre Gattaz

Le Monde du 12 septembre

 

Document N°5

 

L'appel aux dons de BNP Paribas pour les réfugiés

La banque lance une collecte de fonds qui seront reversés à trois ONG 

L'argent, après les solutions politiques. Les entreprises privées, après les pouvoirs publics… Une semaine après l'électrochoc mondial créé par la photo du petit Aylan Kurdi, BNP Paribas s'apprête à lancer une collecte de fonds, pour venir en aide aux réfugiés syriens, a appris Le Monde.

La banque française n'a pas encore décidé si cette collecte concernerait exclusivement ses 185 000 salariés, répartis dans 75 pays, ou s'étendrait aussi à ses clients. Mais un principe est arrêté : chaque don fera l'objet d'un abondement du même montant par BNP Paribas, dans la limite d'un million d'euros par an.

Les sommes collectées transiteront par son fonds Urgence &  Développement, lancé en  2012 pour faire face aux catastrophes humanitaires, à la demande de salariés soucieux d'aider les victimes. Elles seront réparties à égalité entre trois ONG actives sur le terrain : la Croix-Rouge française, Care et Médecins sans frontières.

Effet d'entraînement

Même si cette initiative ne représente qu'une goutte d'eau dans l'océan des besoins suscités par l'afflux de réfugiés en Europe, elle mérite d'être soulignée. D'abord parce qu'elle émane d'une banque, donc d'un secteur dont l'intérêt se porte d'ordinaire davantage sur la recherche de rentabilité que sur les drames humanitaires. Ensuite, parce qu'elle aura un effet d'entraînement.

Vendredi 11  septembre, Air Liquide, Michelin, Sodexo et Total ont de leur côté annoncé leur intention d'engager des " actions concrètes " d'aide aux réfugiés accueillis en France, " dans le cadre qui sera fixé par les pouvoirs publics ". L'assureur Axa y réfléchirait aussi, suivant l'exemple de sa filiale allemande.

Questionnées par la société civile sur leurs responsabilités sociales, les grandes entreprises savent qu'elles ont tout à gagner à s'engager. BNP Paribas l'a compris, qui s'efforce de restaurer l'image dégradée des banques dans l'opinion, depuis la crise financière.

Depuis sa création il y a trois ans, son fonds humanitaire a collecté 1,5  million d'euros et financé une série d'actions ponctuelles (par exemple lors du séisme d'avril au Népal) ou de long terme (l'accès à l'eau).

" Là où BNP Paribas est innovante, c'est avec ce dispositif prêt à servir, qui lui permet d'intervenir très vite à chaque urgence ", explique Fabienne Pouyadou, directrice des partenariats de l'ONG Care en France. " L'argent des entreprises complète les subventions publiques et les donations privées, poursuit-elle. Il financera nos actions auprès des réfugiés en Europe, en Serbie, en Turquie au Liban et en Jordanie. "Quatre millions de Syriens ont déjà quitté leur pays.

 

Anne Michel

Le Monde du 13-14 septembre

 

Publié dans N

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