L'OPEP prolonge la baisse de la production d'or noir

Publié le par Collectif Arcois pour la Planète

... les treize membres de l'OPEP continuent de réduire leur production de 1,2 millions de barils par jour. Les pétromonarchies du Golfe, Arabie saoudite en tête, ont fait le plus gros de l'effort, la Libye, l'Iran et le Nigeria en étant exemptés. De leur côté, la Russie et dix autres pays réduisent leur débit de 580 000 barils, dont 300 000 pour Moscou.

La question est de savoir si la reconduction de l'accord permettra de rééquilibrer le marché. Jusqu'à présent, l'OPEP n'est pas parvenue à convaincre de l'efficacité de sa démarche. Le prix du baril est certes repassé au-dessus des 50 dollars, mais il est inférieur de moitié aux 100 dollars de la fin 2014.

De nombreux analystes jugent qu'il aurait fallu réduire davantage la production. Mais plus les coupes sont importantes, plus la répartition de l'effort est difficile.

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Certes, ces stocks décroissent depuis quelques semaines aux Etats-Unis, mais l'Agence internationale de l'énergie (AIE) constate qu'ils ont continué à gonfler en janvier-février dans les pays riches.

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Inconnue importante pour le marché : l'industrie américaine du pétrole de schiste. Après deux ans de restructurations et de gains de productivité, nombre de compagnies disent pouvoir désormais gagner de l'argent avec un baril à moins de 50 dollars, voire 40-45 dollars sur certains gisements. La production des Etats-Unis pourrait atteindre 9,7 millions de barils par jour fin 2017, contre 9,3 millions aujourd'hui.

Enfin, les Saoudiens ont une raison de plus – et de taille – de défendre une remontée du prix du baril : la valorisation de leur compagnie pétrolière nationale.... Plus le baril sera haut et plus ce joyau de la couronne vaudra cher.

 

Extraits du Monde du 27 mai 2017-05-29

Jean-Michel Bezat et Dominique Gallois

 

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